Beaucoup d’entreprises et de salariés se posent la question de l’évolution du télé-travail en France à l’issue de la crise COVID, si jamais celle-ci arrive.

L’étude 2022 du Boston Consulting Group (BCG) et de l’Association Nationale des Directeurs des Ressources Humaines (ANDRH) permet de réaliser ce qui est en train de se passer et ce, d’autant plus qu’elle fait écho et permet des comparaisons à la version d’il y a 2 ans de cette même étude.



Le travail hybride sera la norme:

Allons directement à l’essentiel: le travail hybride sera la norme, pour tous les postes le permettant et avec une proportion d’autant plus forte pour les cadres!

A quelle dose? Apparemment majoritairement à 2 jours de télé-travail par semaine et au moins dans une vision à 3 ans: au-delà, les personnes du panel de l’étude qui ont répondu imaginent quel cela peut monter à 3 jours, mais cela reste lié à certains enjeux qui doivent être pris en compte.

L’enjeu de l’organisation du travail:

C’est l’enjeu principal de la réussite d’un bon travail hybride, et c’est peu de dire qu’il reste encore beaucoup à faire sur ce plan. Pas d’organisation efficace signifierait une impossibilité de fonctionner dans ce mode hybride … qui reste donc fragile et soumis à des évolutions à venir sur les organisations et les outils.

L’enjeu du management:

C’est le second enjeu et il n’est pas le moindre: 84% du panel pense que le rôle du « Manager » a été bouleversé … et cela pose énormément de questions! En effet, on ne forme pas au management en quelques mois, surtout quand il faut revoir toute la structure de la-dite formation et les usages.

En conséquence on voit se multiplier des situations de doute et d’échec venant de personnes en situation de management et même des cadres qui refusent des promotions … une très grande opportunité pour des personnes jeunes et ambitieuses qui auraient maîtrisé les nouveaux codes et sans doute une grande chance pour les entreprises qui leur feraient confiance et feraient leur l’adage « aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années).

Un point d’unanimité totale: pas de télé-travail à 100%:

Si la réponse du panel sondé dans l’étude est bien claire, c’est sur le point du télé-travail à 100%: il n’est envisagé que par 1% des répondants et encore, seulement pour les salariés éventuellement exigibles.

Cette unanimité est peut-être à relier à l’enjeu du management: si un poste peut-être imaginé possible en 100% télé-travail en soi, il ne l’est pas si l’on considère l’équipe, la BU ou l’entreprise et ce que peut apporter -ou retirer- un salarié considéré « en off » et la difficulté de manager des équipes et des individus.

Mais qu’on souhaite challenger cette vision ou pas n’est pas réellement utile: l’unanimité est telle que l’enjeu réside ailleurs!

Pour en savoir plus:

Pour en savoir plus sur cette étude, on pourra utilement se rendre sur le site de l’ANDRH et télécharger le support de l’étude Futur du travail – 2ème édition, ou encore lire les commentaires dans l’article que Maddyness a consacré à ce sujet.